Nombreux étaient aussi les consommateurs à déplorer l'attente que nous leur "infligeons" à chaque étape de leurs courses : queues à la boulangerie, à la crèmerie, à la boucherie, à la caisse… éventuellement attente pour remplir sa bouteille d'huile : nous reconnaissons qu’il s’agit parfois d’un vrai sacerdoce pour faire vos courses, nous pouvons le vivre nous-même, car nous aussi, épiciers, faisons nos courses.

Plusieurs magasins Biocoop ont ainsi mis une partie de leur pain en libre-service afin que le consommateur pressé y trouve son compte également. Ce qui n'empêche pas les clients de ces magasins de continuer à échanger avec les équipes et de conserver ce fort lien de proximité (voire d’intimité ?) typique de nos épiceries et qui nous tient plus que jamais à cœur.

Pour être tout à fait transparents, nous traversons depuis juin 2021 de véritables difficultés structurelles, que connaissent l'en- semble de la distribution alimentaire du producteur au distributeur et dont les médias se sont faits (un peu) l'écho. Ces difficultés nous poussent à faire des choix et à prendre du recul sur ce que nous pouvons ou non déployer aujourd’hui comme services, sans pour autant perdre en qualité de conseils ou en offre proposée. Et ces choix, parfois épineux, sont fait dans le but ne pas mettre en difficulté économique notre belle Biocoop du Mantois, entreprise qui n'a jamais cherché l'ultra rentabilité et n'a jamais, par choix unanime de ses membres, versé de dividendes à ses 300 actionnaires, des clients (comme vous) ou des salariés (comme moi ou certains de mes collègues).

Parce que oui, nous en sommes là. On ne cherche pas le « business pour le business », très loin de là. Car en effet, il n'était pas question pour nous de nous séparer de membres de l'équipe : l'ouverture de notre 3e magasin à Freneuse le 3 février prochain (prévue et lancée de longue date, bien avant la crise sanitaire et économique actuelle) nous a permis d'offrir à quelques collègues la possibilité de monter en qualification et responsabilité ou de changer d’activité.

C’est ainsi que ce double besoin, celui d’offrir du confort à nos clients, et celui de diminuer les charges du magasin d'Epône, nous a conduit à ce remaniement de rayon.

Des couacs, mais aussi des perspectives.

Alors en effet, le cumul de ce réaménagement et de l'ouverture du magasin de Freneuse ne nous a pas donné assez de disponibilité pour accompagner les changements sur Epône, ce qui vous laisse avec cette mauvaise impression que la chose n’est ni réfléchie, ni aboutie, ni pertinente.

Par ailleurs, ce changement, programmé depuis un moment, a coïncidé avec l'arrivée brutale du variant Omicron : aujourd'hui, 19 janvier, 7 absents parmi l'équipe d’Epône d'un peu plus de 20 salariés ! C'est énorme et cela rend notre organisation interne extrê- mement ardue ! Ainsi, depuis début janvier nous avons 4 à 5 manquants en permanence. Cela nous fragilise beaucoup et amène de nombreuses tensions et difficultés dans la mise en place de ces nouveautés.

Ajoutez à cela les ruptures de bois qui ont empêché notre menuisier de procéder à la réfection complète du rayon telle que programmée, et vous comprendrez dans quelle situation nous sommes aujourd’hui.

Ce contexte général fait que l’on tâtonne, que l’on fait des essais, des retours en arrière et autres ajustements divers pour trouver les agencements qui vous seront les plus confortables.

Oui, il sera beau notre rayon boulangerie !

Une semaine après le démarrage de ce remaniement, le bois est enfin là, notre menuisier va ainsi pouvoir terminer le nouvel aménagement sous peu et donc nous offrir plus de place à l'exposition du pain et un rayon enfin agréable pour mieux vous servir. Vous y trouverez en outre dans nos nouvelles vitrines traiteurs du fromage à la coupe et une nouvelle offre de plats cuisinés ultra-frais et locaux.

Revenir à comme avant ? Nous ne saurions le promettre mais pour information nous avons pris la décision de conserver l'intégralité du mobilier de ce rayon. Le retour en arrière n’est donc pas impossible.

Nous vous demandons de nous faire confiance, et de nous laisser un peu de temps pour nous ajuster au mieux. Ce n’est facile pour personne, ni pour vous, ni pour nos équipes mais nous faisons au mieux dans l’intérêt de tous. Essayons d’en voir les côtés positifs  et restons solidaires dans cette période mouvementée.

Coopérativement, Benoit Delmotte, Président de la Biocoop du Mantois